Hypnose à Lyon 3

Qu’est-ce que l'hypnose Ericksonienne ?

Quelques notions générales sur l’hypnose

L’hypnose éricksonienne, a vu le jour dans les années 1930, inventée par le psychiatre et psychologue américain, Milton Erickson.

De nombreuses définitions existent, mais l’hypnose ericksonienne est communément considérée comme un état modifié de conscience, qui est quelque chose de naturel que nous expérimentons déjà au quotidien (par la rêverie, l’absorption dans un livre ou une activité sportive etc…) et qui peut nous donner l’impression d’être « dans les nuages », « sur la lune »…

L’école de l’A.R.C.H.E définit l’hypnose comme « l’ensemble des techniques et processus capables d’altérer la subjectivité d’un individu : de manière temporaire (expérience hypnotique), ou pérenne (changements) »…car effectivement l’intérêt principal de l’hypnose est de favoriser le changement, de nous permettre de nous rapprocher de qui on est, de nos aspirations profondes.

Elle est à distinguer de l’hypnose de rue ou de spectacle, qui s’accompagne le plus souvent de grandes manifestations physiques. L’hypnose d’accompagnement serait plutôt de l’ordre d’une expérience moins visible, plus interne, centrée sur la personne et ses besoins, et s’accompagne d’un rapport de confiance avec le praticien. Elle peut également s’accompagner de mouvements, mais seulement si cela a un intérêt thérapeutique pour la personne (par exemple, d’un point de vue métaphorique, le fait d’avancer d’un pas en transe peut signifier le déblocage d’une problématique, etc…).

Dans la mythologie grecque, Hypnos était le Dieu qui restait éveillé quand tout le monde dormait. Si l’on reste sur cette idée, l’hypnose peut aussi être considérée comme une façon de se réveiller à soi-même, d’interroger nos pensées, nos habitudes, nos routines, de remettre de la vigilance, de la lucidité dans nos fonctionnements.

L’hypnose nous permet alors de nous interroger sur nos représentations, de dépasser nos croyances et de se rendre compte que ce que l’on croit savoir, ce que l’on se raconte sur nous-même, parfois depuis toujours, n’est parfois qu’une possibilité, et non une réalité.

C’est aussi un état qui nous sort de notre quotidien, qui nous amène vers quelque chose de plus vivant, vers nos émotions et ce qui nous anime au plus profond de nous afin de s’y reconnecter.

Dès lors, l’hypnose devient un formidable outil de liberté, qui, par une meilleure compréhension de nous-même, va nous permettre d’avoir le choix de nos fonctionnements, d’évoluer, de changer…

En transe hypnotique, vous gagnez du contrôle sur vous-même et sur votre vie.

Comment l’état hypnotique favorise-t-il le changement ?

En état d’hypnose, tout devient plus clair, plus simple.

Les pensées peuvent s’estomper, les ruminations s’apaiser, laissant la place au dialogue intérieur et à l’imagination. L’hypnose est aussi un état favorisant le déploiement de la créativité, permettant à chacun d’exprimer sa propre singularité.

Plus vous irez loin dans l’état d’hypnose, plus les frontières entre le monde réel et l’imaginaire vous sembleront floues, vous permettant d’accéder à d’autres parties de vous-même, à un autre point de vue, une autre perception des choses.

S’opposant à une approche traditionnelle de l’hypnose plutôt directive, l’Hypnose Ericksonienne s’adapte au rythme de chaque personne, à ses besoins, et utilise ce que la personne vit ou amène afin de l’aider à approfondir son expérience (ce qu’on appelle également « hypnose utilisationnelle »).

Mon rôle est donc de vous accompagner dans la transe, de mettre en place un cadre sécurisé, un contexte favorable, afin de vous permettre d’accéder à vos ressources inconscientes et d’apprendre de vous-même.

En effet le pouvoir de changer est, et reste, entre vos mains, ainsi que les solutions à mettre en œuvre.

Selon Erickson, « Nous avons tous en nous les ressources pour vivre une bonne vie », l’hypnose permet d’y accéder et de s’y reconnecter.

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Quel rôle joue l’inconscient dans l’état hypnotique ?

En hypnose, la notion d’inconscient ne recouvre pas tout à fait ce que l’on met derrière la définition psychanalytique.

La notion importante à retenir pourrait être « ce qui échappe à la conscience ». Cela peut concerner aussi bien le corps que les émotions, et s’exprimer par des milliers d’opérations qui se déroulent en dehors de notre conscience chaque jour (comme le fait de marcher, respirer, etc, que nous faisant sans même nous en rendre compte).

Par ailleurs, le conscient et l’inconscient ont des langages différents, le premier est plutôt logique et rationnel, alors que le second utilise un langage symbolique (métaphores, associations d’idée…) où les notions de vérité ou de temporalité n’ont pas d’importance (par exemple ce qui est vécu pendant une régression n’est pas nécessairement « la vérité », mais peut être également une façon de réinterpréter certains événements).

L’hypnose, en étant une porte d’accès vers l’inconscient, comme peuvent l’être les rêves, va permettre de rétablir un dialogue entre le conscient et l’inconscient, et favoriser ainsi les capacités de changement et d’apprentissage.

« Tant que vous n’aurez pas rendu l’inconscient conscient, il dirigera votre vie et vous appellerez cela le destin » (Carl Gustav Jung).

Parfois, il n’est toutefois pas nécessaire d’analyser ou de visualiser tout ce qui se passe pendant la séance. Une partie du travail peut se faire à un niveau inconscient, qu’il peut être possible d’observer ou de constater, un peu comme si l’on était spectateur de soi-même.

Qu’est-ce que la théorie des parties, et quel est son intérêt en hypnose ?

Les théoriciens de l’hypnose ont repris une partie du vocabulaire de la psychanalyse, en distinguant le conscient de l’inconscient. La transe nous permettant d’accéder à des ressources qui sont inaccessibles dans des états ordinaires de conscience.

Or il parait réducteur de partager l’esprit humain en seulement deux parties. L’hypnose s’inspire également de d’autres courants qui considèrent que chaque individu est composé d’une multitude de parties internes. L’inconscient ne serait alors pas un ensemble unifié et cohérent, mais plutôt la somme de ces parties, sachant que chacune a un langage, des besoins, des résistances, des ressources, une organisation propre.

Ces parties sont en même temps différentes et interdépendantes les unes des autres.

Dans la vie de tous les jours, nous pouvons être amenés à nous identifier préférentiellement aux parties de nous qui nous sont habituelles, à celles qui sont au premier plan, qui jouent les « rôles principaux ». Or d’autres parties fonctionnent en arrière-plan ce qui peut amener à des conflits internes, qui peuvent par exemple se présenter sous la forme « J’ai envie de changer, mais j’ai l’impression que quelque chose en moi m’en empêche ».

L’état hypnotique permet d’accéder à ces parties de nous qui habituellement nous échappent, voire de négocier avec ces différentes parties en les faisant se rencontrer, établir un dialogue, se comprendre et trouver des façons harmonieuses de fonctionner ensemble.